Formation Catallaxie - Faut-il craindre le libre-échange ?

La formation Catallaxie, pour les 52 étudiants invités à y participer, était une invitation au voyage ; voyage dans le temps, puisque nous sommes remontés aux sources du droit naturel, nous livrant à une véritable odyssée philosophique avec Homère, puis parcourant les bestialités ordonnées d’Hésiode ; voyage dans l’espace puisque, comme Ulysse en son temps, nos étudiants se sont laissés porter par leur implication afin de découvrir des contrées inexplorées. Ce monde, dont ils pensaient maitriser les contours, possédait pourtant sa propre géographie, ses propres règles, ses propres reliefs : voici l’idée de liberté dans sa dimension plurielle, mais aussi et surtout dans son unité anthropologiquement incontournable. Voyage en l’homme enfin, puisque les esprits ont été amenés à plonger en eux-mêmes pour mieux comprendre les autres. La liberté, avant d’être un état de droit, est un état d’esprit. De l’état d’esprit à l’Etat, il n’y a souvent qu’une différence de considération sur l’ordre : lorsque le droit respecte les tendances naturelles de la personne, il est de droit naturel : lorsqu’il se borne à l’artificialisation des rapports, voire lorsqu’il tend à s’ériger de manière autonome, à se couper de ses racines consubstanciellement humaine, il est une aliénation des individus au profit d’une masse informe et incohérente, c’est le constructivisme.

La formation catallaxie a été l’occasion de démontrer, par l’application, le potentiel de la pédagogie intuitive qui fait reposer l’organisation et l’orientation des cours sur l’envie et les progrès des étudiants. A cette dimension d’intérêt s’ajoute le respect de leur liberté : il ne s’agissait pas d’endoctriner, mais, plutôt, de permettre aux étudiants d’acquérir les éléments théoriques, et les liens, nécessaires à la construction d’une pensée libre, indépendante ; les étudiants convaincus le sont donc, de fait, de par leurs propres déductions. C’est aussi cela le libéralisme : discuter, argumenter, se remettre en question, et tendre à l’équilibre. Equilibre de marché, équilibre d’arguments, équilibre de liberté ; cette formation démontre aussi que les régulations spontanées suffisent largement au plein épanouissement des esprits qui nous sont confiés.

Formation présentée par les participants et le formateur

 

Nicolas Madelénat di Florio appelle la jeunesse africaine à ne pas craindre le libéralisme
et à oser croire en la liberté même dans les moments les plus obscurs. Un magnifique plaidoyer pour la liberté !