

Il est courant de considérer l’aide internationale publique comme découlant d’une volonté de soutien, presque moral, des pays « riches » vers les pays « pauvres ». Or, cette habitude intellectuelle ne résiste pas à une analyse objective des mécanismes concernés. C’était là le fil conducteur du propos du conférencier. Ainsi, peut-on considérer l’aide comme une solidarité réelle ou comme un moyen, indirect, de placer les pays qui reçoivent ses sommes sous une forme de tutelle, réduisant en même temps leur souveraineté ? Peut-on, ensuite, considérer que l’aide est utile, alors même que, depuis 30 ans où les pays la reçoivent, leur situation ne s’améliore pas, voire empire ? Enfin, quelles sont les conséquences de cette aide sur les économies locales ? L’aide est parasite à plusieurs échelles : d’une part car elle constitue une diminution de la souveraineté des pays qui la reçoivent. D’autre part car elle engendre un déséquilibre des structures traditionnelles de production, et de commercialisation, fragilisant encore plus des économies souvent instables. Enfin, car elle n’est pas utile, n’arrivant que pour une part infime des sommes envoyées sur le terrain, étant captée par un des premiers problèmes de l’Afrique : la corruption. Or, sortir de l’aide internationale publique semble impossible. Pourtant, il faudra, pour développer durablement et équitablement l’économie ivoirienne, sortir de la politique de la main tendue et entrer dans une ère de responsabilité et d’innovation. Cette ère de responsabilité passera, uniquement, par une ouverture de l’économie aux investissements, via une vraie justice et un cadre légal adapté, et respecté. C’est par la liberté que les ivoiriens trouveront les clefs nécessaires à leur développement ; c’est par la liberté que les ivoiriens construiront leur avenir, cet avenir dont ils seront les seuls maîtres, sans avoir besoin d’un Etat, ou d’un homme politique, ou d’une structure internationale, pour les prendre par la main et les conduire comme des enfants. C’est par la liberté, et par la liberté seulement, que les ivoiriens trouveront leur vraie place dans le monde et y donneront pleine mesure de leur potentiel.
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Résumé de la conférence
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