Parmi les défis que l’Afrique doit relever dans les décennies à venir, la croissance démographique est sans doute le plus important. Alors qu’au cours des cinquante dernières années, le continent africain a déjà multiplié par quatre sa population pour atteindre le milliard d’habitants en 2010, l’Afrique pourrait atteindre les deux milliards d’habitants d’ici 2050 et même les trois milliards vers 2070, soit le tiers de la population mondiale.
Certes, comme toute projection, de tels chiffres restent soumis aux aléas. Mais ces perspectives, calculées sur les tendances actuelles et qui, pour l’Afrique sub-saharienne, ont même été récemment révisées à la hausse par les Nations unies, ne peuvent être ignorées.
Au centre de ce défi aux conséquences économiques, environnementales, politiques et développementales majeures, les villes jouent déjà et joueront un rôle essentiel : à la fois car elles concentrent et, de ce fait, tendent, comme partout ailleurs, à cristalliser l’ensemble des enjeux soulevés par ce bouleversement à venir, mais aussi parce qu’elles devraient d’ici peu accueillir l’essentiel de la population africaine.
Un analyse de Loïc Batel, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration française, agrégé et docteur en histoire, actuellement rapporteur à la Cour des Comptes après avoir occupé plusieurs postes au sein de l’Agence française de développement.
Pour lire la suite, télécharger le dossier en PDF